AD Gironde, SP 48
-6 septembre 1817, rapport de l´ingénieur : on voit que les eaux des Landes entrent dans le marais au nord et au sud par les ruisseaux de Lorte et de Saussac, le premier longe le marais et traverse la route de Pauillac sous le pont de Béchevelle, le second extrêmement irrégulier traverse la même route sous le pont de l´archevêque ; celui-ci reçoit beaucoup plus d´eau que le premier et traverse la partie la plus basse du marais. Il existe un ancien chenal au milieu du marais, le projet des propriétaires est de le continuer jusqu´à la rencontre du ruisseau de Saussac (...).
Le dessous du pont de l´archevêque est à 3m22 au-dessus de la ligne des basses eaux et le fond du ruisseau au moulin de Saussac à 6m17.
-22 décembre 1817 : état des bois fournis par M. Henry Delaroze pour la construction du pont de l´archevêque d´après la demande faite par MJD (?) Richard, ingénieur chargé des travaux des marais.
-22 avril 1819 : projet de travaux pour récurement du chenal du Juge (?) et par la percée de ce même chenal devant aller aboutir au pont du Mouralet.
-21 décembre 1823, commission syndicale du marais de Béchevelle.
Dans plusieurs parties les eaux sont retardées dans leur marche par l´encombrement des chenaux ou les sinuosités qu´ils présentent.
Le canal de navigation dans la patrie qui s´étend du pont de l´archevêque jusqu´au port de Lespartins (sic) ne présente pas une largeur ni une profondeur suffisante pour l´évacuation des eaux générales qu´il reçoit ; ce supplément de largeur et de profondeur destiné à prévenir des submersions plus ou moins onéreuses à la communauté est du reste commandé par l´établissement à l´embouchure du chenal du sud d´une écluse en bois destinée à empêcher les eaux du fleuve d´y pénétrer en les refoulant dans le canal de navigation ce qui doit augmenter le volume de celles qui y stationnent ordinairement.
Terrains pris aux propriétaires pour l´ouverture des canaux de dessèchement : 5 ha, 26 a et 50 m.
Le redressement de la partie du chenal du Nord au lieu dit port Bouey sera effectué conformément au devis général des travaux.
Il sera établi un bac destiné à enlever les dépôts de terre au fur et mesure qu´ils se formeront dans les chenaux.
Sept passes ou chemins de service de la largeur de 24 pieds seront établis dans les marais aux lieux ci-après désignés : port de Lapeyre, port de Bouey, port du Graveyron, port de Cammensac, port de Bouleyran, port de Lannessan, port de Saussac.
Seront en outre considérées comme chemins publics les deux digues du canal de navigation partant du pont de l´archevêque et allant aboutir au Port de Saussac.
Afin d´assurer le service des communications intérieures du marais, il sera établi 12 ponts en bois dans les parties ci-après désignées : au port de Lapeyre, sur le canal de navigation, au port Bouey, sur le canal de navigation, au port du Graveyron, sur le canal, au port de Bouleyran, sur le canal, au port de Saussac, au port de Lannessan.
- 20 décembre 1824, arrêté du préfet du département de la Gironde.
Vu la délibération de la commission syndicale du marais de Béchevelle du 8 décembre 1824 par laquelle il résulte que pour les compléments des travaux d´assainissement il convient d´établir deux écluses, l´une sur le canal du centre au pont de l´archevêque et l´autre au canal du nord au port de Béchevelle.
- 19 avril 1825 : commission syndicale du marais de Béchevelle au préfet de département.
Travaux prévus et devis : construction de la vanne et du pont de Béchevelle, ensemble le redressement du chenal ; M. Richard, conducteur spécial des travaux ; sieur Bernard entrepreneur.
-11 mars 1826, lettre de l´ingénieur en chef à M. le Préfet.
Projet d´écluse à construire au pont de l´archevêque : remarques : largeur prévue pour l´ouverture de l´écluse : 7m30 : les portes de flot destinées à l´écoulement des eaux qui doivent s´ouvrir librement à toute marée, n´étant point d´ailleurs appuyées par le haut ne pourraient résister longtemps aux chocs violents auxquels elles seraient exposées. Cette grande largeur n´est même pas nécessaire à la navigation puisque les écluses des canaux, celles de la rivière de l´Isle n´ont que 14 pieds d´ouverture.
Les deux paires de portes sont tellement disposées qu´il faudrait que celles de l´intérieur fussent constamment ouvertes autrement et ne pourrait y avoir d´écoulement que par des ventelles (?) ou portillons ouverts dans ces portes, moyen insuffisant et précaire malgré la grande ouverture de l´écluse.
Le système de fondations sur trois grillages superposés exige une masse énorme de bois, il est dispendieux et de mauvaise construction.
La maçonnerie est entièrement en pierre tendre même pour les angles des portes qui devraient être garnis de pierre dure.
-23 mars 1826 : commission syndicale du Marais de Béchevelle.
La passe dite de Bouleyran formera une ligne droite depuis les propriétés de M. le comte d´Aux jusqu´au Pont de Vivey et se continuera ensuite jusqu´à l´angle nord est d´un pré à M. de Larose, où se brisant également à ce dernier point, elle se dirigera par une autre ligne droite sans aucune interruption jusqu´au chenal du Sud où le chemin se terminera.
La passe de Bouey se dirigera dans le prolongement de la passe déjà existante sous ce nom jusqu´au chenal du centre qu´elle remontera environ 400 mètres pour de ce dernier point se diriger vers le sud jusqu´à sa jonction avec le chenal au lieu appelé communément Cul du Bosc.
-1er juin 1826, commission syndicale du marais de Béchevelle au préfet.
Changement d´ingénieur : le projet de Richard n´a pas été accepté ; il est remplacé par M. Saint-Aubin.
-délibération du 13 mai 1826 relative à l´écluse du pont de l´archevêque et aux moyens de subvenir à sa dépense.
Projet d´établissement d´une écluse au pont de l´archevêque délibéré le 8 décembre 1824 est maintenu et son exécution confiée à M. Saint-Aubin, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
-lettre du 13 novembre 1826 de la commission syndicale du marais de Béchevelle au Préfet, indiquant qu´un "affaissement venait d´avoir lieu sur les rives de la partie du chenal du sud dont on opère en ce moment le redressement".
-14 juin 1827, rapport du conducteur spécial des travaux.
Mention d´un éboulement survenu dans le chenal du centre, provoqué par un amas de pierres déposées depuis trop longtemps sur les digues ; passe de Bouey submergée par les derniers débordements.
Le tassement qu´éprouve la surface générale du marais et principalement les digues nécessite un récurement des contre-fossés pour profiter des dépôts nécessaires à l´exhaussement.
Malgré les soins portés au redressement du chenal du nord et à l´établissement de la vanne, ce chenal est loin d´obtenir une conservation telle qu´on se l´est proposé ; son coulage n´est relatif qu´à un mouvement alternatif des eaux du fleuve et il est entièrement privé de la source qui doit l´entretenir, former les chasses et renouveler les eaux stagnantes qui pourraient nuire à la salubrité du pays.
Toutes les pompes appliquées aux contre-fossés latéraux au chenal du centre comme celles traversant les digues en venant aboutir au dit chenal seraient de même dimension que celle de la commission.
La rive sud du chenal du centre devant communiquer avec la chaussée du Pont de l´archevêque nécessite un pont : qu´il soit établi à la jonction des deux chenaux en venant aboutir au point où le chemin du sud latéral au chenal du centre vient joindre le chenal du midi près le pont de l´archevêque.
-12 avril 1828 : lettre de Deschamps à AM Sarget.
Projet d´écluse pour le canal de dessèchement du marais de Beychevelle. Objectif : assurer tout à la fois le libre écoulement des eaux intérieures du marais et le transport facile de ses produits jusqu´à l´embouchure du chenal dans la Gironde + construction d´une maison d´éclusier.
Propose de changer la direction de la route départementale aux abords du pont de l´archevêque : il eut été facile d´éviter cette rectification si lorsqu´on a tracé et ouvert les canaux de dessèchement on s´était en même temps un peu occupé du tracé des ouvrages d´art ; on aurait alors reconnu qu´il fallait éviter de former des angles sur les points où l´on voulait établir des écluses et de placer la rencontre des canaux avec la route dans les endroits ou celle-ci formait des courbes sensibles.
Il résulte de la disposition qui a été adoptée l´impossibilité absolue de placer l´axe de l´écluse suivant l´axe même du canal et d´établir sur les 4 bajoyers un pont d´un accès facile et commode, la position oblique qu´on serait forcé de lui donner produirait en outre un effet extrêmement désagréable à l´oeil.
-Ponts et chaussées, devis des ouvrages à exécuter pour la construction d´une écluse sur le canal de dessèchement des marais de Béchevelle, 1828.
Exposé : ce [le marais de Béchevelle] n´était il y a peu d´années encore qu´une vaste plaine couverte d´eau stagnante ou de plantes marines et les exhalaisons pestilentielles produites par la décomposition de ces végétaux exerçaient chaque année d´effrayants ravages sur la population des villages voisins, une terre fertile était ravie à l´agriculture.
Cependant des tentatives de dessèchement avaient été faites à différentes époques mais les ouvrages entrepris isolément et l´insuffisance des moyens employés avaient rarement produit quelque résultat utile (...).
En 1818, un système général de dessèchement fut étudié et soumis à l´approbation de l´autorité supérieure et une ordonnance royale en date du 7 mai 1823 autorisa la formation d´une commission syndicale alors seulement le succès des travaux fut assuré.
Deux canaux principaux servent aujourd´hui à l´évacuation des eaux des marais dans la Gironde ; ils traversent la route départementale de Bordeaux à Pauillac aux ponts dits de Béchevelle et de l´archevêque.
Ces voies d´écoulement ont été ouvertes, redressées et nettoyées par les soins de la commission syndicale et le terrain se trouve maintenant parfaitement desséché mais les dépenses faites seraient bientôt perdues si on ne s´empressait de fermer l´entrée de ces canaux aux eaux de la Gironde qui y forment des dépôts considérables de vase et se répandent souvent sur des propriétés où elles causent la perte des récoltes les plus précieuses.
Déjà une vanne a été placée au pont de Béchevelle mais le canal principal celui qui passe au pont de l´archevêque est encore dépourvu de tout ouvrage propre à empêcher l´introduction des eaux du fleuve ou à les retenir pendant l´été pour l´arrosage des prairies et les divers besoins de l´agriculture.
De petits bateaux ont été établis sur ce canal et servent à transporter les produits du marais jusqu´au pont de l´archevêque où le transbordement s´opère dans les gabarres de la Gironde, cette petite navigation est souvent interrompue par l´impossibilité de maintenir une hauteur d´eau suffisante.
Pour remédier à ces divers inconvénients, la commission syndicale du marais de Béchevelle demande à faire construire l´écluse dont nous présentons le projet (...).
La mobilité et l´élasticité véritablement extraordinaires du terrain tourbeux sur lequel elle doit être construite nous ont engagé à établir une pile entre les bajoyers afin d´équilibrer autant que possible les différentes parties de la fondation ; cette précaution nous paraît très nécessaire et nous la regardons comme le moyen le plus économique à employer pour empêcher le soulèvement du radier ; proposition d´un simple tablier en charpente de bois de chêne dont les poutres entaillées vers leurs extrémités contre-buttent suffisamment les massifs de maçonnerie.
L´écluse se trouvera ainsi divisée en deux passages de 2m50 d´ouverture lesquels seront plus que suffisants puisque les bateaux actuellement en activité n´ont que 1m50 de largeur ; cette division permettra aussi d´employer des portes tournantes de dimensions peu considérables, fort légères et d´une manoeuvre facile.
Les poteaux tournant semi circulaires logés dans l´épaisseur de la pile sont destinés à retenir les portes de flot et d´aval pour faciliter l´ouverture des portes d´amont si par hasard l´éclusier oubliait de les ouvrir au moment de l´étale (...).
La rencontre de la route départementale avec les canaux qui aboutissent au pont de l´archevêque a lieu d´une manière très défavorable qui ne peut permettre de placer l´écluse dans l´emplacement même du pont actuel, le changement de direction que nous proposons de faire subir à la route, nous paraît devoir être le moyen le plus économique de vaincre la difficulté qui se présente.
L´écluse sera fondée sur le grillage mais après avoir préalablement resserré et consolidé le terrain par une grande quantité de petits piquets battus à la masse.
Chapitre Ier : description des ouvrages :
L´écluse dont la construction fait l´objet du présent devis sera placée à 26 mètres en amont du pont de l´archevêque afin de ne point interrompre l´écoulement des eaux et occasionner par fuite la submersion d´une partie des propriétés du marais, il sera creusé un fossé ou canal de dérivation de 4 mètres de section réduite suivant la ligne courbe ABC (voir la feuille du dessin n° 1er).
Tous les déblais provenant soit de ce fossé soit des fouilles des fondations ou de la rectification du canal seront déposés dans l´emplacement que doit occuper la nouvelle portion de route à établir aux abords de l´écluse. Un double rang de palplanches jointives renfermant des corrois d´argile et soutenus par des moises et des pieux de 6 mètres de longueur seront placées en amont et en aval du radier de l´écluse pour le protéger contre les filtrations.
Le terrain tourbeux sur lequel ce radier doit être établi sera resserré et affermi au moyen de 10000 petits pieux de pin battus à la masse et maintenus entre des moellons durs sur 0,30 cm de profondeur.
Lorsque le plan du pilotage et de l´enrochement aura été bien dressé de niveau, on y placera des longrines et traversines encastrées de 0,05 l´une dans l´autre et on formera ainsi un grillage dont toutes les cases seront remplies en maçonnerie de moellons durs avec mortier de chaux maigre ou hydraulique ; c´est sur cette maçonnerie de remplissage bien garnie et bien arasée et sur les travaux du grillage que l´on élèvera les massifs de maçonnerie de la pile et des bajoyers.
La pile aura sur toute la hauteur une épaisseur uniforme de 1m80 ; les bajoyers auront une épaisseur de deux mètres à la base, réduit à 1m20 au sommet ces massifs seront divisés en 14 assises, les deux premiers et l´assise de couronnement auront 0,55 cm de hauteur, les autres n´auront que 0,31 cm, tous les parements vus seront en pierre dure de Barsac ou de Bourg, la maçonnerie de moellons ne sera employée que pour remplissage et parements intérieurs.
On placera sur les bajoyers et la pile un tablier en charpente de bois de chêne dont le plancher sera recouvert en gravier, les garde-corps seront en bois mais sur les culées et murs en retour, on élèvera des parapets en pierre de Bourg couronnés par des bahuts de pierre dure de Barsac. Ces parapets seront protégés à l´entrée du pont par huit bornes de 0,40 cm de diamètre sur 0,90 de hauteur.
Le grillage sera recouvert par un plancher en madriers de chêne de 0,08 d´épaisseur fixés sur les traversines avec des chevillettes de 0,20 à 0,25 cm : les joints seront calfatés avec de la mousse et broyés (?), la surface totale sera ensuite goudronnée, à deux reprises différentes, avant toute introduction d´eau dans l´écluse.
Deux portes avec poteau busqué, poteaux, tourillons et braçons seront placées en amont de l´écluse pour retenir l´eau dans le canal à la hauteur nécessaire aux besoins de la navigation ou de l´agriculture.
Ces portes (...) porteront une ventelle en fonte de 0,40 de côté glissant entre deux coulisseaux de bois de chêne et manoeuvrée à l´aide d´une tige en fer à articulations et d´un levier coudé ; on pense que la petitesse des dimensions de la vanne permettra de substituer avec avantage cette machine simple aux crics ou aux vis dont on fait généralement usage.
Les portes d´aval ou de flot seront composées de deux pièces, on formera d´abord un premier cadre avec des madriers de 15 cm d´épaisseur sur 92 de largeur et après y avoir pratiqué une feuillure dentelée comme l´indique la coupe du dessin n°3, on y fixera diagonalement avec des fortes vis à bois des planches en chêne de quatre cm d´épaisseur, un second cadre composé de la même manière sera placé sur le premier de telle façon que les planches des bordages disposées en diagonale se croisent.
Ces planches auront été préalablement recouvertes d´une triple couche de peinture à l´huile et de papier gris goudronné ; on les réunira ensuite entre elles avec de petits boulons à tête carrée de 0,12 cm de longueur sur 0,015 millimètres de diamètre.
Ils seront enduits d´une triple couche de peinture à l´huile.
Comme les portes de flot sont destinées à supporter la pression de l´eau dans les deux sens, on donnera à la pierre une saillie de 0,10 cm sur le parement des bajoyers en aval et contre les poteaux tourillons afin qu´ils puissent résister à la pression qui sera quelquefois exercée contre eux par les eaux intérieures du marais.
Chapitre 2 : construction des ouvrages
Chapitre 3 : qualité des matériaux
Chapitre 4 : conditions particulières et générales
-délibération du 24 janvier 1829 relative à l´écluse de l´archevêque et à la déviation de la route, le 30 janvier 1829 : au préfet : pb de financement, frais supplémentaires pour déviation de la route.
-5 mars 1829 : commission syndicale du marais de Béchevelle, PV des délibérations.
Projet d´écluse suspendu ; travaux prévus : supplément de largeur à donner au chenal depuis le pont de l´archevêque allant du port de Despartins sur le fleuve ; construction du bac destiné au chenal de Béchevelle ; établissement d´une nouvelle passe dite du canard ; construction de deux pompes.
AD Gironde, SP 49
-7 mai 1823 : Ordonnance du roi (document imprimé).
Marais de Béchevelle : 5046 hectares 94 ares et 11 m ; périmètre fixé par un plan levé en 1817 ; formation de la commission syndicale "Communauté des marais de Béchevelle".
-statuts et règlements pour l´administration syndicale du marais de Béchevelle : loi du 16 septembre 1807 relative à l´assainissement des marais.
-16 décembre 1830, lettre au préfet de département : travaux réalisés entre 1824 et 1829 : travaux de terrassement, confection des chemins de communication intérieure, construction des ponts sur les chenaux et entretien, construction du pont et de la vanne de Béchevelle, pont de l´archevêque : élargissement du chenal et achat de terrain, construction d´un bac pour les récurements (...). Signé Sarget, président de la commission du marais de Béchevelle.
-15 décembre 1831 : procès-verbal, mention de 13 ponts en bois construits au marais, dans le plus grand état de délabrement ; changement de direction donné à l´embouchure du chenal du Nord : travaux ; d´où problème d´écoulement des eaux ; bac-dragueur pour récurer les chenaux.
-17 février 1837 : Lettre de Jean Cougouilhe (Saint-Laurent).
Décision des propriétaires de terres bordant le marais en 1816 de faire des travaux pour assainir l´air : se référant à l´article 1134 du code civil, ils engagèrent des travaux ; le 7 mai 1823, une ordonnance royale concerne le dessèchement des marais.
Mention des trois ruisseaux qui traversent le marais : Saussac, Lhorte, la Devise ;
Pb : argent dépensé et travaux peu efficaces ;
Indique que depuis plus de quatre mois le marais de Beychevelle est couvert d´eau comme il était avant le 8 décembre 1816. "Avant 1816, il existait dans le marais des canaux nommés esteys, servant à la navigation de petits bateaux pour le transport des bauges, oeuvres pour la vigne, et bois de chauffage récoltés dans le marais ; ces bateaux déposaient les produits du marais dans certains lieux sur les bords du marais, à ce destinés : l´endroit qui servait au dépôt des bauges et bois récoltés dans mes terrains en marais et dans ceux d´environ vingt de mes voisins s´appelait l´estey du Gabarrey.
Messieurs les prétendus dessécheurs eurent la précaution de faire des chemins ou passes, en remplacement des esteys qu´ils feraient supprimer afin que les propriétaires du marais pussent servir leurs portions du dit marais, par ces nouveaux chemins ou passes ; ils n´exceptèrent de cette mesure générale que la portion du marais qui avait son passage par l´estey ou port du Gabarrey".
-25 août 1837 : Lettre de Guestier : mention du projet de la commission syndicale de détourner les eaux du chenal du Nord, dans celui du centre et du Despartins ; chenal du Nord encombré, inondation des terres et détérioration du port de Beychevelle.
Projet de la commission de substituer au port de Beychevelle le port du Despartins situé près le pont de l´archevêque ; projet de construire à cet endroit une maison de garde-éclusier mais l´écluse n´est pas encore construite.
AD Gironde, SP 54
-8 novembre 1851 : Service des irrigations, dessèchements et usines, marais de Beychevelle, de l´ingénieur ordinaire à M. l´Ingénieur en chef.
Rapport demandé sur la hauteur des bourrelets à mettre sur les rives du chenal du Nord. Nécessité de connaître avant tout la fonction donnée à ce chenal : soit canal d´évacuation des eaux extérieures, soit canal de limonage.
-28 avril 1855, Rapport de l´ingénieur ordinaire sur la situation des marais de Beychevelle.
Mention de l´écluse du Despartins qui se trouvait à l´extrémité aval de la prairie de Rozet.
Avant tout dessèchement, les jalles de Lorthe et de Saussac qui portent les eaux supérieures poursuivaient leurs cours en divaguant dans les marais jusqu´aux chenaux de Beychevelle et du Despartins, où toutes les eaux aboutissaient ; le premier effort de dessèchement a été la séparation de ces eaux par la création des chenaux nord et sud ; mais les lits de ces chenaux s´exhaussant par les apports ou bien étant toujours pleins, les terrains du marais ne pouvaient évacuer leurs eaux. On ouvrit alors le chenal du centre. Coupure faite au canal du nord en 1854 entre le port de Graveyron et le port de Bouey pour déverser les hautes eaux dans le canal du centre.
-1858 : Projet de barrage à clapets au pont de l´archevêque pour séparer les eaux du chenal du Centre de celles du chenal du Midi (dessin).
AD Gironde, SP 50
-Plan parcellaire des marais de Beychevelle, dressé le 12 avril 1864, A. Beauchamp, A. Courret, Pre Mondon.
-Extrait du registre des délibérations, commission syndicale des marais de Beychevelle (...), séance du 12 juin 1869.
Pont sur la route n°118 près le château Beychevelle sur la jalle de l´Horte ou chenal du Nord, d´une largeur de 2m, ce qui est insuffisant (...).
Le partage des communaux, l´assainissement des landes, les défrichements importants qui ont été opérés ont fait plus que tripler le volume des eaux débitées par cette voie.
Autrefois, les eaux pluviales croupissaient dans les crastes ou lagunes des landes et elles s´écoulaient très lentement ; ce n´est qu´après quelques jours de pluie que la crue se faisait sentir sur cette jalle ; mais depuis quelques années, la moindre pluie amène dans la jalle un changement de régime complet et en quelques heures, le débordement survient imminent par suite de l´insuffisance du débouché à l´embouchure.
Etude du surhaussement de la route comprise entre le pont de l´archevêque et le pont du château de Beychevelle, afin d´éviter la submersion de cette route par les eaux de la Garonne mais il faut aussi élargir le pont de Beychevelle.
-Rapport de l´ingénieur ordinaire, le 23 juillet 1869, chenal du nord, pont sous la route départementale n° 118.
Le volume des eaux du chenal du nord ou jalle de l´Horte se trouve aujourd´hui triplé à cause de ces grands travaux ; fréquentes submersions du marais par les débordements de cette voie, donc largeur de 5 m au moins nécessaire pour le pont du château de Beychevelle. Ce pont situé près de l´embouchure en rivière offre 2m d´ouverture et 2m60 de hauteur sous clé.
Le chenal du Nord fait suite à la jalle de L´Horte ; celle-ci depuis la transformation des landes a acquis une importance considérable dont il n´est pas permis de douter un seul instant. Avant son arrivée au marais, à 10 kms de son embouchure, elle est divisée en deux bras et traversée à St Laurent par la route départementale n° 14. Sans doute, en prévision de ce qu´elle serait un jour appelée à débiter, il a été établi sur l´un de ses bras un pont de 4m et sur l´autre un pont de 2 m soit 6m pour la seule jalle de L´Horte. Ce chenal, bordant la limite du marais reçoit encore les eaux du versant gauche sur un parcours de 9kms, c´est donc un tribut de plus qui lui vient et avec lequel il est nécessaire de compter aux époques de pluies. Une ouverture de 6m toutefois nous semble un peu exagérée.
D´autre part, le chemin de fer du Médoc coupe le chenal du nord à 7km de son embouchure en rivière. Nous avons eu plusieurs conférences avec les ingénieurs du contrôle au sujet du pont que la compagnie a besoin de construire en cet endroit et nous avons été amené, par les mêmes considérations, à reconnaître et proposer une largeur de 5m. Il ne nous paraît pas possible dès lors d´en donner une moindre au pont du château de Beychevelle.
-16 juin 1877, lettre au préfet : projet d´élargissement de l´embouchure du chenal du nord.
-27 juin 1877, Rapport de l´ingénieur ordinaire, amélioration de l´embouchure du chenal du Nord.
L´élargissement dont il s´agit est la conséquence nécessaire de l´agrandissement du pont de Beychevelle qui a été voté par le conseil général du département sur l´avis des ingénieurs du service hydraulique et les propositions du service vicinal.
-31 juillet 1881, Lettre de Duphot au préfet.
Projet de pont en fer avec culées en pierres, construit à 150 m environ en aval du pont-vanne qui existe sous le chemin qui passe près du château Beychevelle ; élévation du pont jointe. Plan non signé, non daté sur calque.
-6 mars 1882, rapport de l´ingénieur ordinaire, pont projeté par M. Heine sur le Despartins.
Il s´agit en fait du chenal nord des marais de Béchevelle ; l´emplacement du pont projeté se trouve à 150 m en aval d´un pont avec portes de flot situé sous le chemin de grande communication n° 118.
-31 mai / 10 juin 1886 : L´Ingénieur en chef du service hydraulique à Monsieur le Préfet de la Gironde.
Construction d´un pont avec portes de flot : Projet d´établissement d´un pont avec portes de flot à l´embouchure de la jalle de Lhorte. Afin de préserver autant que possible la partie basse de la jalle de L´Horte des vases que lui apportent à chaque marée les eaux de la Gironde en pénétrant dans cette jalle jusqu´à plus de 1200 m en amont de l´embouchure + travaux de curage à effectuer.
-24 mars 1892, Syndicat des marais de Beychevelle (...), reconstruction de portes de flot au pont de l´archevêque, rapport de l´Ingénieur ordinaire.
Le pont de l´archevêque établi sur le Despartins pour le passage de l´ancienne route départementale de Bordeaux à Lesparre se compose de deux arches de 5 m d´ouverture. La pile et les culées de cet ouvrage servent d´appui aux portes de flot du Syndicat. Ces portes sont busquées ; leur hauteur est de 3 mètres environ et chaque vantail a à peu près 2m50 de largeur. Ces portes datent d´une vingtaine d´années et elles sont en mauvais état.
-2 avril 1892, lettre au sous-préfet de Lesparre, photo 109-110
Le 6 février dernier, demande du Directeur du syndicat des marais de reconstruire les portes à flot établies sur le Despartins au pont de l´archevêque ; demande s´il ne serait pas possible de remplacer les deux paires de portes actuelles par un jeu de quatre paires de portes de plus faibles dimensions en établissant sous le milieu de chacune des arches une pile de peu d´épaisseur mais de force suffisante pour soutenir l´adaptation de nouvelles portes (pour réduire de moitié la largeur des vantaux et faciliter leur mouvement).
Rejet de cette proposition.
-30 juillet 1892, Projet d´autorisation de voirie vicinale, chemin de grande communication n° 118 de Bordeaux à Lesparre. Demande d´autorisation pour changer les portes à flot du pont de l´archevêque ; avis favorable du service hydraulique.
Les portes de flot seront scellées dans les murs en aile du pont. Elles se fermeront sur un buttoir placé sur le radier. Ce buttoir régnant sur toute la largeur du débouché sera composé de deux parties : la première en maçonnerie aura une hauteur maxima de 0m25 ; sa largeur à la base sera de 1m50 ; sa largeur en couronne sera de 1m00, la seconde scellée dans le radier et juxtaposée à la précédente du côté aval sera formée d´une pièce de bois de 025m de hauteur sur 0m40 de largeur ; son parement aval sera dans le plan de la tête de pont.
-28 décembre 1893, délibération de la commission syndicale : réception des travaux de reconstruction des portes à flot du pont de l´archevêque.
-5 décembre 1896, Commission des marais de Beychevelle, St Laurent et Cussac, extrait du registre des délibérations.
Les portes à flot du pont de Beychevelle, construites depuis près de vingt ans menacent ruine, mais ressources du syndicat insuffisantes pour les faire refaire ; réparation en attendant.
-3 janvier 1902 : Association syndicale, marais, délibération de la commission syndicale, rapport du conducteur subdivisionnaire.
Projet de curage du fossé du Despartin, débarrasser de leurs branches les aubiers ou aulnes accrus sur les talus de cette voie d´écoulement, à son embouchure, abattage d´une vingtaine de petits frênes et ormeaux vieux qui ne profitent plus et qui se trouvent sur l´emplacement de l´ancien port appartenant au syndicat en aval du pont de l´archevêque.
-2 juillet 1902 : Association syndicale, marais, reconstruction des portes de flot du pont de Beychevelle, rapport du conducteur subdivisionnaire.
M. Roux, charpentier à St Laurent-de-Médoc : 2 portes à flot de 3m15 de hauteur et 2m75 de largeur formant avec le busc inférieur un cube total de bois de chêne de 2m69 environ.
-6 novembre 1904 : Extrait du registre des délibérations, commission syndicale des marais, construction de ponts et d´aqueducs avec vannes dans le marais.
Dommages causés dans les marais par les inondations au mois de février dernier. Ouvrages à reconstruire : le pont de Bouleysan, le pont de Graveyron sur le chenal du Mord, le pont du Graveyron sur le chenal du centre, le pont de Mouralet sur le chenal du Centre, le vannage de la passe de Graveyron.
Et autres travaux non prévus mais nécessaires : rétablissement du barrage avec vanne à la coupure de Mouralet ; remplacement du tablier du pont du cul-du-bosq ; vannage de prise d´eau située en aval du pont de Bouleysan démolie pour permettre la reconstruction du pont ; mise en place de garde-corps sur les ponts du marais pour éviter les accidents.
Travaux terminés.
AD Gironde, SP 52
-Commission syndicale des marais de Beychevelle, St Laurent et Cussac, extrait du registre des délibérations, 25 avril 1908.
Projet des travaux d´entretien extraordinaire prévus pour 1908 : le niveau des digues intérieures de protection du marais, sur de grandes longueurs devra être surélevée de 0,30 cm environ afin de les établir à la cote de 3m10.
- Marais de Beychevelle, St Laurent et Cussac, extrait du registre des délibérations, séance du 12 septembre 1913 : piquetage de la berge nord du canal du nord.
-Commission syndicale des marais de Beychevelle, Saint-Laurent et Cussac, communication à M. le préfet, 8 janvier 1915, Inondations des marais de Beychevelle, St Laurent et Cussac par les eaux venant des Landes.
Suite à des inondations, brèche de 5 m de largeur au canal du Nord (décembre 1914) ; 2e crue en janvier 1915 et les 566 ha du marais sont sous l´eau.
Solutions préconisées : le colmatage intensif du marais par les Produits des Draguages de la Rivière ; la création du canal de Ceinture à sole élevée qui est en ce moment à l´étude par Messieurs les ingénieurs du service hydraulique.
AD Gironde, 2 O 3261
-1930-1931 : Amélioration et remise en état des ouvrages, portes de flot : Seguin Henri ; remplacement des portes à flot du pont de l´archevêque et réfection du radier correspondant.